Le joli mois de mai

Dire qu’en décidant de quitter Brighton pour Bordeaux, on se disait qu’on pourrait ranger nos imperméables et vêtements chauds après le 15 avril. Erreur grossière, puisque le temps anglais nous poursuit. Il fait froid, il pleut, il y a du vent. On doit mettre du chauffage. Si ça continue comme ça, je vais demander un dédommagement financier auprès de l’office du tourisme de Bordeaux pour publicité mensongère.

Oui oui je sais, c’est partout pareil, mais merde quoi.

Bon sinon, la saison télévisuelle se termine et comme d’habitude, je me demande ce que je vais bien pouvoir regarder ou re-regarder cet été. Heureusement, il y a quelques bonnes séries en cours en ce moment même :

La saison 5 de Nurse Jackie, qui me surprend au fil des épisodes. La série avait pataugé en saison 3, pour reprendre son souffle en saison 4 et repartir sur de toutes nouvelles bases en saison 5. Sans oublier que Merritt Wever me fait mourir de rire dans chacune de ses apparitions.

La saison 2 de Veep ne propose pas de grands changements et je sais que cette comédie ne plaît pas beaucoup, mais Julia Louis-Dreyfus est géniale et le nombre d’obscénités et de méchancetés débitées à la seconde me fait beaucoup rigoler. Dernière réplique culte en date : « You’re Frankenstein’s monster, if his monster was made entirely of dead dicks. » (« Tu es la créature de Frankestein, si elle avait été fabriquée à partir de bites mortes. »)

Je trouve que cette saison de Mad Men s’étend un peu trop sur la vie intérieure de Don Draper, mais la série tient toujours le haut du pavé dans la production télévisuelle actuelle.

La saison 4 d’Arrested Development a commencé et si vous ne connaissez pas, ruez-vous sur les trois premières saisons de ce bijou, il s’agit de la meilleure comédie au monde. Non non, je n’exagère pas.

La série d’anticipation canadienne Orphan Black est une excellente surprise et je vous la conseille chaudement. C’est une série comme je les aime : bien rythmée, très bien écrite, avec des cliffhangers qui donnent envie de voir la suite et d’excellents acteurs.

Top of the Lake

Top of the Lake

Si vous avez envie de déprimer un peu, j’ai deux séries à vous conseiller également : Top of the Lake et Rectify. La première a été écrite et réalisée par Jane Campion et Gerard Lee. Elle se déroule en Nouvelle-Zélande, mais la beauté des paysages est à la hauteur des horreurs décrites par la série. Autant vous prévenir tout de suite, ce n’est pas drôle Top of the Lake. J’ai mis un certain temps à m’en remettre. Seb m’a même retrouvée en travers du canapé en train de pleurer de façon incontrôlée après une scène particulièrement atroce. Mais si vous aimez les polars, les enquêtes qui révèlent le pire de l’être humain, si vous aimez Twin Peaks,  Top of the Lake est pour vous, ne la ratez surtout pas.

Rectify est une autre série diffusée par Sundance Channel, comme Top of the Lake. Elle raconte l’histoire d’un homme qui sort de prison après avoir passé 20 ans dans le couloir de la mort, accusé du meurtre et du viol de sa petite amie de l’époque, mais libéré après de nouvelles preuves ADN. Pas non plus une série facile, mais une belle série, elle aussi très bien écrite, qui oscille entre les flashbacks en prison et le retour dans la vie « normale » dans une petite ville du sud des États-Unis, au sein d’une famille comme les autres, c’est-à-dire pleine de rancoeurs, de non-dits et de relations malsaines.

"Sitting in this tomb day after day, putting up with your pale white ass... What's whacked is - I still want to live. Every day."

« Sitting in this tomb day after day, putting up with your pale white ass… What’s whacked is – I still want to live. Every day. »

Et si vous n’avez pas envie de regarder de séries trop déprimantes, la saison 3 de Teen Wolf va bientôt commencer. Et oui, il me tarde. Une série avec des beaux gosses torses nus qui ne se prend pas au sérieux, c’est exactement ce qu’il me faut en ce moment après Top of the Lake et Rectify. Allez, pour la peine, je vous remets le générique, je l’aime trop :


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